Avec la démocratisation d’Internet, les formes traditionnelles de jeux de casino ont muté vers les ordinateurs et les smartphones. Les diverses variantes du poker n’y ont pas fait exception, à l’image du videopoker. Pour les joueurs de poker sur les casinos virtuels, se pose alors la question de l’adaptation des mises à engager.
Le videopoker, une variante du poker qui vous laisse le contrôle
Le vidéo poker a vu le jour dans les années 1970 aux États-Unis, bien avant qu’Internet se répande partout dans le monde. S’il a rapidement conquis de nombreux joueurs, qui s’y sentaient plus à l’aise qu’à une table de poker, c’est en grande partie parce qu’il n’y a pas d’adversaire à affronter. Le joueur interagit seulement avec la machine, pour essayer de former la meilleure main possible.
Sans surprise, lorsque le videopoker a fait son apparition dans les casinos virtuels, dans le sillage du développement de ces derniers, il a également séduit de nombreux joueurs de poker. Dans une partie de videopoker en ligne, le joueur doit simplement choisir de conserver un tirage qui lui est proposé ou de changer une ou deux cartes. Selon son choix, la combinaison obtenue déclenchera alors la multiplication de son capital par un certain coefficient. Ce coefficient sera de 0 en cas de combinaison non gagnante. La définition d’une stratégie de mise au video poker implique donc d’anticiper sur les chances d’aboutir ou pas à un coefficient 0, afin de gérer efficacement sa bankroll.
Tenir compte des probabilités de déclenchement d’une combinaison gagnante
Pour élaborer une stratégie de mise pertinente, vous devez dans un premier temps comprendre les chances qu’il y a d’obtenir une certaine combinaison gagnante. Classiquement, voici approximativement les chances de gain dès la première main pour chaque combinaison gagnante.
- Quinte flush royale : 1 chance sur 1 000 000.
- Quinte flush : 1 sur 100 000.
- Carré : 1 sur 5 000.
- Full : 1 sur 668.
- Couleur : 1 sur 527.
- Suite : 1 sur 250.
- Brelan : 1 sur 45.
- Double paire : 1 sur 20.
- Paire : 1 sur 1,4.
Bien sûr, le multiplicateur associé à chaque combinaison diminue à mesure qu’augmentent les chances d’obtenir celle-ci. Toutes choses étant égales par ailleurs, si vous visez un brelan par exemple, vous devez miser à chaque fois au moins le 45ème du capital que vous souhaitez consacrer au video poker. Mais il ne s’agit pas du seul paramètre qui entre en jeu.
Miser suivant un pourcentage de bankroll et en tenant compte des précédentes combinaisons
Avant de vous lancer, établissez clairement une marge de votre budget total à ne jamais excéder par mise. Sur les jeux de casino à fort multiplicateur comme le video poker, il est souvent conseillé de ne jamais miser plus du 100ème de son capital. Si vous souhaitez jouer de façon soutenue au video poker, il vous faudra donc prévoir au moins un budget correspondant à 100 fois la mise minimale exigée par le casino.
Par ailleurs, la machine de video poker du casino virtuel fonctionne suivant des algorithmes programmés pour garantir que, sur l’ensemble des combinaisons obtenues à un moment t, soit respectée la probabilité d’obtention des coefficients autre que 0. En conséquence, chaque combinaison gagnante qui apparaît réinitialise le décompte et réduit les chances d’apparition d’une nouvelle combinaison gagnante par la suite. L’inverse se produit également. Tirez ou pas des cartes supplémentaires et augmentez ou réduisez votre mise sur chaque partie, en tenant compte de ces facteurs.
Optimiser sa pratique par l’analyse du rendement et la gestion du risque
Au‑delà des combinaisons et des pourcentages bruts, il est utile d’examiner la variance et l’espérance mathématique d’une machine via sa table de paiement (paytable) et son taux de redistribution (RTP). Ces indicateurs permettent de mesurer la volatilité d’un jeu : un RTP proche de 100 % n’annule pas une forte volatilité qui se traduit par de longues séries de pertes avant un gain important. En pratique, effectuer des simulations Monte‑Carlo ou des analyses statistiques simples sur la paytable aide à estimer l’espérance de gain par session et la probabilité de décrocher un multiplicateur élevé sur un horizon donné. Ces outils quantitatifs sont complémentaires à la lecture des probabilités élémentaires : ils renseignent sur la distribution des gains, la queue de distribution (risque d’événements rares) et l’impact de la taille de mise sur la durabilité du capital.
Sur la base de ces mesures, adaptez votre gestion du risque en définissant des limites de perte et de gain, en segmentant votre capital en unités de mise et en tenant un journal de sessions pour analyser la variance observée par rapport aux prévisions. Une analyse de sensibilité — tester l’effet d’une mise plus élevée ou d’un changement de stratégie sur l’espérance et la volatilité — permet d’affiner votre plan de jeu et d’éviter le tilt émotionnel. Pour approfondir ces approches et trouver des fiches pratiques sur les paytables et les méthodes de simulation, consultez des ressources spécialisées comme le webzine Top Poker ! : elles proposent des méthodologies de backtesting et des modèles d’évaluation qui complètent utilement la simple observation des fréquences de combinaisons.
